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7 aout

Dandelion – 20h47

Grosse journée aujourd’hui ! On avait privatisé un matatu qui nous a tous récupéré au bureau ce matin vers 7h30. On était une quinzaine à partir direction le village où avait lieu la « free clinic ». Des médecins, des infirmières, des gens pour aider, des gens pour la bonne humeur, et nous ! On était archi serrés, car on avait avec nous tout le matos, à savoir un lit, des méga enceintes, des tables, des chaises, des tas de médicaments, etc. C’était plutôt marrant car le trajet n’a pas duré si longtemps.

7 aout

On est arrivé à bon port (une école, c’est les vacances scolaires depuis quelques jours) et on a tout mis en place : les tentes pour le test du VIH, une pièce « planning familial », une pièce pour le docteur et une pièce qui servait de pharmacie. Le début était tranquillou, j’avoue avoir été utile seulement pour prendre des photos, mais j’ai trop aimé, c’était en fait la première fois que je prenais mon appareil photo. Puis gros gros rush, le médecin a enchainé les ordonnances, du coup j’ai trouvé ma place à la pharmacie. C’était un truc de malade. Il fallait déchiffrer ce qu’avait écrit le médecin, puis trouver les bons médocs. Normal, vous me direz ? Le hic c’est qu’on achète les médicaments dans des énormes boites de 1000, donc il faut faire des petits paquets, et écrire dessus les doses à prendre. Sachant que le nom écrit sur le papier et celui sur la boite n’est pas le même, et que les quantités ne sont pas identiques pour les adultes et pour les enfants, c’était vraiment chaud au début. Pour les 3 ou 4 premières listes de médicaments que j’ai délivré, j’ai demandé confirmation pour chaque détail à la pharmacienne présente : « t’es sûre hein, j’en mets 18 dans le paquet et j’écris 2 (doses) x 3 (prises par jour) ?? ». Puis au fur et à mesure, j’étais plus à l’aise et c’était plus fluide. Parfois il fallait donner du sirop, pour les bébés. Donc on avait des gros bidons de sirop et il fallait remplir des petites bouteilles recyclées. Personne n’en voudrait en France, mais bon, encore une fois, dans le contexte, c’était pas si mal. Et puis il faut se souvenir que tout ça est gratuit pour les patients. Je n’ai pas idée du nombre de gens qui étaient présents aujourd’hui, mais franchement j’en ai vu défiler pas mal, c’est chouette !

7 aout

Ensuite, petite pause « banane + soda » pour souffler un peu et reprendre des forces, puis on m’a demandé de remplacer le médecin dans la tente où il faisait les tests du VIH. Bon bah d’accord. J’avais déjà fait ça une fois avant (pour ceux qui suivent pas hihi) donc j’étais plutôt contente de renouveler cette expérience. J’ai donc testé une dizaine de personnes et j’étais contente de leur annoncer à tous que le test était négatif. C’est pas grand-chose, un petit test qui prend 5 minutes, mais c’est intense et surtout bien différent à chaque fois : le jeune adulte de 18 ans angoissé du résultat, le vieil homme qui a les mains très sales et la peau épaisse de fou, celui dont le sang ne sort pas (je lui ai démonté le doigt en appuyant comme une folle, aha), la jeune maman qui a peur d’avoir mal… Enfin bref, j’ai vraiment aimé faire ça ! Dommage qu’il n’y avait que 50 tests, on n’a pas pu faire passer tout le monde, c’était assez frustrant.

7 aout

Ensuite, Agnes qui avait disparue est revenue accompagnée d'une fille et d'un garçon (frères et sœurs). Elle a fait les présentations, ils s’appelaient Robert et Sandra, respectivement 17 et 10 ans, et ils font partit des gens que je n’oublierai pas. Ils étaient adorables, ça s’explique pas trop. On a échangé un petit moment, ils m’ont dit les quelques mots français qu’ils connaissaient et m’ont appris un peu de Swahili. Je leur ai laissé mon adresse mail, je sais pas si ils m’écriront mais je suis prête à garder contact et les aider si je peux.

7 aout
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